Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnets de campagne d'un citoyen ordinaire
Derniers commentaires
Archives
9 février 2007

Trois "petits" candidats

A vous de juger sur FR2, hier soir. Passons sur Le Pen et même sur Chabot sur qui tout à été dit. Je n’ai d’ailleurs suivi cette première partie que d’une oreille distraite. Plus intéressante était la prestation de trois « petits » candidats : Besancenot, Voynet et Dupont-Aygnan (dans l’ordre d’entrée en piste).

Ce dernier dans le rôle du gaulliste de gauche (espèce ancienne en voie de disparition) n’est pas du tout antipathique. A de rares exceptions près, il dit des choses justes, précise, plutôt documentées, fait des propositions réelles, dont certaines sont intéressantes, et s’exprime avec aisance et clarté. Il n’est pas si éloigné d’un Chevènement, pour qui j’ai de l’estime. S’il avait quelques troupes (ce qui ne paraît pas être le cas), il aurait sa place dans un gouvernement élargi bien plus qu’un Bayrou qui ne propose rien de précis. Mais le voudrait-il ?

Voynet, c’est compliqué. Elle dit beaucoup de choses pertinentes sur des sujets qu’elle maîtrise évidemment (c’est bien le moins), mais -comment dire ? elle demeure inaudible. On décroche tout de suite. Est-ce le ton de la voix ? Comme un manque de conviction ou plutôt une apparence de manque de conviction, tant je suis convaincu qu’elle croit à ce qu’elle dit. Et pourtant, ça ne passe pas. Mystère.

Quand à Besancenot, il faut bien reconnaître qu’il est toujours excellent. Je dirais même le meilleur. Percutant, clair et précis. Sans aucun dogmatisme, il présente des faits étayés par des chiffres. Mieux, il ne s’en tient pas, comme Arlette, à leur seule dénonciation, mais propose des solutions concrètes, sans doute parfois contestables, mais le plus souvent réalistes et pas si éloignées du programme du PS. Alors pourquoi refuser de gouverner, de se retrousser les manches et de mettre la main à la pâte ?

Je sais bien qu’il nous dit ne pas croire aux promesses de ceux dont il juge sévèrement l’action gouvernementale sous Jospin. Mais Ségolène n’est pas Jospin, justement. Et je crois, pour ma part qu’elle a tiré toutes les leçons de 2002 et 2005 (là je me répète). Dommage que notre brillant facteur ne l’écoute pas avec plus d’attention (comme tous ses amis de la gauche « anti-libérale »). Dommage, parce que c’est un bon. Au demeurant, il me paraît tout à fait absurde de voter pour quelqu’un qui refuse de gouverner.

Publicité
Commentaires
Carnets de campagne d'un citoyen ordinaire
Publicité
Publicité