Refondation de la gauche. Motion et ouverture
Deux points de désaccord (qui ne sauraient remettre en question mon soutien)
Bien que je continue à penser que la rénovation nécessaire de la gauche doit être conduite par Ségolène Royal et que le plus tôt sera le mieux, je ne puis m'empêcher d'exprimer mon désaccord avec elle sur au moins deux points.
En premier lieu, je trouve regrettable qu'elle soit contrainte d'exprimer sa légitime ambition sous la seule forme du dépôt d'une "motion". Une motion ! Je sais bien, les statuts... Mais n'est-il pas grand temps de revisiter justement ces statuts, dont on a pu mesurer les ravages depuis le congrès de Rennes ? La refondation du PS ne nécessite-t-elle pas d'abord et avant toute chose un changement radical de ses règles de fonctionnement ? Après quoi, bien sûr, nous pourrons débattre réellement des questions de fond, sans que les positions des uns ou des autres marquent leur appartenance à telle ou telle chapelle. Recherchons donc des modes de représentation dans les instances du parti plus simples et plus démocratiques.
Par ailleurs, quel besoin de rechercher un accord avec Bayrou, lui qui ne doit sa fugitive émergence qu'aux manœuvres de contournement de certains "socialistes" ? En revanche, il nous faut en effet tenter de récupérer les voix qui se sont égarées sur son nom, parce que je suis convaincu qu'il s'agit principalement de voix de gauche, dont on a volontairement organisé l'évasion pour faire délibérément perdre Ségolène Royal (et nous avec). Les vraies voix "centristes » ont toujours été et demeurent des voix de droite. Elles se sont portées comme toujours sur les anciens UDF, alliés de toujours de l’UMP. Plutôt que de chercher une alliance improbable avec un centre fantasmagorique, il nous appartient de ramener dans le giron de la gauche les électeurs qui l'ont provisoirement abandonnée.