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Carnets de campagne d'un citoyen ordinaire
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20 mai 2007

Refondation de la gauche (clivages et leadership)

Nous sommes à peu près tous d’accord sur les raisons de la défaite. Ce n’est donc pas utile d’y revenir dans le détail (pour le moment). Nous sommes à peu près tous d’accord sur la nécessité de refonder la gauche et de poser la question du leadership.

Commençons par le leadership, parce que c’est le plus simple. Ne tournons pas autour du pot, nous savons tous que cette question se ramène à savoir qui de Ségolène Royal ou de Dominique Strauss-Kahn sera le leader reconnu et respecté de l’opposition durant les cinq ans à venir. Je comprends bien que DSK tergiverse et veuille jouer la montre pour avoir le temps de se « refaire », lui qui est le moins bien placé, surtout après ses déclarations au soir du second tour, qui sont très mal passées jusque et y compris parmi ses partisans. L’ennui, c’est qu’à vouloir reporter indéfiniment l’échéance (jusqu’à ce que les sondages lui soient favorables) il risque d’entraîner le parti dans une longue dérive, plus grave encore que celle qui a précédé et qu’il dénonce durement en accablant François Hollande. Puisque affrontement il doit y avoir entre ces deux personnalités, qu’il ait donc lieu le plus vite possible, pour qu’on puisse aussitôt passer aux choses sérieuses et reconstruire l’opposition.

Un autre facteur me parait devoir être pris en compte, en préalable à toute refondation. Je veux parler du clivage, indéniable entre les anciens adhérents et les nouveaux. La encore, il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Sans les nouveaux adhérents, Ségolène n’aurait sans doute pas été investie par le PS. Et sans les nouveaux adhérents la campagne n’aurait jamais suscité une semblable ferveur populaire, qui eut pu nous conduire à la victoire, si d’aucuns n’avaient pas décidé de tout faire pour l’empêcher. Sans doute, nombre d’anciens adhérents, d’abord réticents, ont-ils fini par jouer le jeu et soutenir leur candidate, à leur manière, tant était grande leur envie sincère de l’emporter. Il n’empêche qu’ils n’ont jamais cru, par exemple, à la nécessité d’organiser les débats participatifs, qui étaient demandés, tant ils demeurent attachés à cette vieille idée léniniste qu’ils sont l’avant-garde éclairée d’un peuple insuffisamment éduqué pour comprendre les véritables enjeux. A cet égard, ils regardent toujours avec méfiance ces nouveaux adhérents qu’ils considèrent un peu de seconde zone, tant par la modicité (scandaleuse à leurs yeux) de la cotisation initiale qu’il leur a été demandée que par leur supposée absence de « culture politique ».

Partant de ces deux sortes de considérations (la question du leadership et le clivage entre les militants), il me semble que s’offrent à nous deux hypothèses de travail, qui comportent, pour chacune d’entre elles, avantages et inconvénients.

Hypothèse 1 : Après la démission de François Hollande, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn affrontent le suffrage des adhérents pour le remplacer à la tête du parti. Bien sûr, Ségolène Royal l’emporte, mais elle va devoir composer avec le Conseil National, véritable instance décisionnaire, où il n’est pas évident que ses partisans sincères soient les plus nombreux. En même temps, dans les fédérations et les sections, les nouveaux adhérents, qui la soutiennent, vont se voir canalisés à l’intérieur d’un nouveau prétendu « courant », pour que les mêmes puissent poursuivre les jeux qui recouvrent habituellement les ambitions et les rivalités de personne. Dans ce contexte, évidemment, Ségolène devra préparer un Congrès extraordinaire (si le Conseil National le veut bien), en espérant que la ferveur populaire soulevée par sa campagne ne retombera pas trop vite et que les nouveaux adhérents s’accrocheront aux branches.

Hypothèse 2 : A l’instar de Bayrou, Ségolène crée un nouveau mouvement qui a pour vocation de réunir l’ensemble des adhérents de Désirs d’Avenir. Puis, aussitôt après, s’inspirant de Mitterrand, elle propose la création d’une Fédération de la Gauche qui regroupe le nouveau mouvement, le parti socialiste et tous les autres partis qui voudront les rejoindre (en conservant ainsi une certaine autonomie) : PRG ( ?), Verts, PC, etc., Fédération dont elle prend évidemment la tête. Dans cette hypothèse, Ségolène disposerait avec ce nouveau mouvement d’un outil efficace pour donner une nouvelle impulsion à la gauche, sans se couper des autres composantes plus dogmatiques de la Fédération, qui verraient ainsi leurs sensibilités préservées. En revanche, la question du leadership pourrait se voir relancée à terme par le remplacement à la tête du PS de François Hollande par Dominique Strauss-Kahn, ainsi placé en embuscade pour renverser ultérieurement Ségolène à la tête de la Fédé

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Commentaires
C
il faut reconstruire le PS et je pense, autour de Segolène ! Ce n'est pas le moment des guerres internes et les législatives sont primordiales.<br /> il est important de garder la dynamique de ségolène.
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