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Carnets de campagne d'un citoyen ordinaire
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4 novembre 2006

Une femme

En 1995, quand Jacques Delors était en tête des sondages, qu’a fait Henri Emmanuelli, alors premier Secrétaire du PS (et dont on ne peut pas dire qu’il était sur la même ligne politique) ? Il a supplié Delors d’être le candidat du parti. Aujourd’hui, si n’importe lequel des leaders socialistes masculins trouvait auprès de l’opinion un écho aussi favorable que Ségolène Royal, l’ensemble du parti se rangerait aussitôt sans broncher derrière lui.

Alors pourquoi ce tir de barrage ? Que peuvent espérer ceux qui cherchent à l’abattre par cette campagne haineuse, puisqu’ils savent pertinemment qu’ils ne peuvent l’emporter ? Je crains fort qu’ils ne cherchent qu’à punir une femme, parce qu’elle ose prétendre au pouvoir qui leur est réservé de toute éternité. Le comble est qu’on n’entend même pas s’élever, en dehors d’Yvette Roudy, les grandes voix féministes, sans doute engluées dans leur parisianisme. Et les chiennes de garde préfèrent se vautrer dans la fange des émissions de Stéphane Bern.

Mais, comme l’année dernière, la France profonde ignorera les anathèmes de la bulle politico-médiatique et portera vers la victoire celle qui l’écoute et sait lui tenir un langage qu’elle comprend. Et qu’on ne me dise pas, comme certains beaux esprits, qu’il y a quelque danger à dénoncer ainsi une sorte de complot. Je ne dénonce aucun complot. Je ne dénonce que l’incompréhension, la paresse intellectuelle et pour tout dire la bêtise d’une classe dirigeante, incapable de discerner le mouvement populaire qui porte la candidature de Ségolène Royal. Ou bien qui le discerne et s’en effraie ?

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