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Carnets de campagne d'un citoyen ordinaire
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28 septembre 2006

Réponse aux Ségolènophobes. La vraie démocratie.

Tout ça pour ça… Pendant un mois, il a couru tous les plateaux, pour finalement encore, une fois de plus, refuser l’obstacle. Mais ne tirons pas sur l’ambulance. Nous aurons bien l’occasion d’y revenir, car aussi bien il ne sera pas capable de tenir sa langue. Et, le moment venu, je me réserve le droit d’exercer, moi aussi, mon droit d’inventaire.

Aujourd’hui, je vais plutôt m’adresser à ses partisans, ainsi qu’à ceux de Laurent Fabius, puisque aussi bien ils semblent partager une même conception du rôle du parti dans la vie démocratique. Alors, mes chers camarades, oubliez pour un temps vos petites phrases assassines, dont se repaissent les médias pour le plus grand profit de nos adversaires.

Elles font peut-être les délices de vos dîners parisiens, mais désespèrent les militants et exaspèrent les électeurs, qui n’en peuvent plus de la droite et sentent que la victoire est à portée de main. Et venons-en au débat de fond, que vous prétendez appeler de vos vœux.

Ce débat quel est-il ? Ce n’est pas une question de courant et d’orientation politique puisque tous les candidats ont signé la synthèse. Et ce n’est pas non plus une question de programme puisque tous défendent le même, celui qu’ils ont élaboré ensemble. C’est donc une question de personne : quel est celui ou celle qui est le plus à même de porter ce programme ? Ce qui revient à dire : quel est celui ou celle qui inspire le plus confiance à nos électeurs (et peut-être un peu plus, si nous voulons franchir la barre des 50%) ? Car, l’objectif est bien de gagner, n’est-ce pas ? Sinon, nous pouvons continuer à camper sur des positions de principe comme nos amis de l’extrème-gauche (ce qui les dispense de nous expliquer comment ils vont renverser le capitalisme).

Or il se trouve que la majorité des militants et des électeurs font plutôt confiance à Ségolène Royal. Et les instituts de sondage, dont vous aimeriez dire qu’ils manipulent l’opinion, ne font que refléter une réalité que vous refusez de regarder en face. Que cela vous plaise ou non, la candidature de Ségolène Royal suscite une espérance qui se traduit par un mouvement populaire sans précédent depuis 1981. Cela vaut tout de même la peine de s’y arrêter et de se demander pourquoi, en essayant de dépasser les explications faciles, qui n’honorent pas vraiment ceux qui les avancent et qui témoignent de leur mépris pour ce qu’ils nomment avec dédain l’opinion.

Alors que c’est, en vérité, tout simple. Ségolène Royal écoute les français, s’efforce de comprendre leurs préoccupations, tente par le dialogue de trouver les solutions les plus adaptées et, d’une manière générale, s’adresse à eux dans un langage simple que tout le monde comprend. Elle appelle cela la démocratie participative. Mais pour vous, il s’agit de populisme. Et bien débattons-en ! Pour moi, elle ne fait que renouer avec la démocratie, la seule, la vraie, celle qui émane du peuple et qui n’est en rien incompatible avec la démocratie représentative dont vous prétendez être les champions, quand, en réalité, vous défendez l’oligarchie d’une petite classe médiatico-politique (où soit dit en passant vous vous êtes laissés largement supplantés par la droite qui vous tolère encore parce que vous lui servez d’alibi).

En fait, vous considérez que la politique est une affaire de professionnels, qui s’organisent en coteries et dont les chefs feignent de débattre entre eux, quand ce qui compte vraiment est le rapport de force entre les effectifs respectifs qu’ils peuvent mettre en avant. Si bien que les idées sont rares et la pensée unique. Ensuite il appartient au leader qui se sera dégagé d’obtenir de ses électeurs, supposés acquis d’avance, qu’ils votent automatiquement pour lui. Mais ce n’est pas si simple, comme on a pu le voir en 2002. D’abord, les électeurs ne sont pas les abrutis que vous imaginez. Ils ont plutôt envie qu’on les consulte, qu’on prenne leur avis, de manière à délivrer à leurs futurs représentants un mandat électif précis, sur lequel ils auront des comptes à rendre. Voilà ce qu’est la vrai démocratie, participative et représentative, et non je ne sais quelle démocratie d’opinion, comme vous la désignez avec mépris. Voilà ce que retrouve des millions de français dans la démarche engagée par Ségolène Royal.

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