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26 septembre 2006

Qui suis-je ? Pourquoi ce blog ? Soutenir à gauche Ségolène Royal

Qui suis-je ? Quel est mon itinéraire politique ? Pourquoi est-ce que je soutiens Ségolène Royal ?

J’ai retrouvé récemment une lettre à Ségolène Royal, rédigée au printemps et jamais envoyée, sans doute parce que je l’avais oubliée (j’en ai finalement envoyé une autre, plus laconique), Or, cette première rédaction me paraît bien résumer l’état d’esprit, les préoccupations et les attentes qui étaient les miens, au moment où j’ai décidé, comme des dizaines de milliers de français d’adhérer au parti socialiste. C’est pourquoi, je la retranscris ci-dessous.

Enfin, pourquoi ce blog ?

Pour débattre bien sûr, avec tous ceux qui me feront l’honneur de m’apporter la contradiction. Mais débattre sur le fond et dans la dignité.

Et puis pour dénoncer, sans relâche, toutes les bassesses, les calomnies et les contrevérités dont l’ensemble de la classe politico-médiatique matraque l’opinion, servant ainsi (consciemment ou inconsciemment) les intérêts de la droite et la candidature de son champion.


LETTRE DE SOUTIEN A SEGOLENE ROYAL

Madame,

Je soutiens chaleureusement votre candidature à la Présidence de la République et je viens d’adhérer au PS dans le seul but de favoriser votre désignation.

Bien sûr d’abord parce que vous me paraissez la seule capable de battre l’inquiétant Nicolas Sarkozy. Sans doute aussi, parce qu’il est grand temps qu’une femme accède en France à la plus haute fonction. Mais finalement surtout parce que, contrairement à ce que susurre une presse scandaleusement partisane, vous avez largement fait la preuve de vos capacités et de votre talent dans les différentes responsabilités ministérielles que vous avez exercées.

En outre, j’ai été, comme beaucoup, particulièrement impressionné par votre performance aux élections régionales, car vous avez la seule, parmi les principaux leaders du PS, à vous battre, qui plus est sur le terrain du premier Ministre. Depuis lors, vous m’êtes apparue comme la seule candidate possible, capable de battre la droite. J’ajouterai, à cet égard, puisqu’en termes d’efficacité on ne peut raisonnablement  éluder cet aspect, que vous avez su montrer au cours de maints débats télévisés toutes les qualités requises pour affronter avec sang-froid, punch et brio vos adversaires les plus redoutables.

Toutefois, dans l’esprit de cette démocratie participative que vous prônez avec raison, je souhaiterais apporter ma modeste contribution à ce grand débat d’idée que vous avez amorcé sur votre site.

Depuis 1965 (mise en ballottage de De Gaulle par Mitterrand !), j’ai toujours voté à gauche (généralement PS) et n’ai manqué qu’un seul scrutin (de cantonales). Pourtant, je n’ai pas voté pour Lionel Jospin en 2002 et j’ai voté pour le non au référendum. Je voudrais m’en expliquer parce que je ne suis pas sûr que le PS ait tiré toutes les leçons de ce qu’il considère à tort comme des « revers ».

Il est faux de prétendre que Lionel Jospin a été éliminé au premier tour, en raison de la multiplicité des candidatures de gauche. Il a été battu, parce que pendant ses 5 ans de gouvernement il n’a pas su satisfaire les aspirations de ceux qui l’avaient élu.

Déjà, comme Léon Blum, le premier gouvernement Maurois de François Mitterrand s’était heurté au « mur de l’argent » ; et depuis la chute du mur de Berlin, il est devenu inconvenant d’évoquer le seul mot de « capitalisme ». Si bien que nous en sommes réduits à combattre ce que ses partisans nomment le « libéralisme », qui sonne si joliment comme « liberté » (bien sûr celle du loup dans la bergerie). Sans doute, le mur de l’argent est-il pour un gouvernement de gauche une réalité tangible qui réduit considérablement sa marge de manœuvre. Mais je ne peux oublier que nos pères et nos grands-pères ont bien su, dans des conditions autrement difficiles, faire reculer ce monstre froid, qui n’a pas, que je sache, cessé pour autant de faire des profits.

Aujourd’hui, que se passe-t-il avec la mondialisation ? Délivré de la menace communiste, en quelque sorte légitimé par le ralliement massif des élites, habillé de ses nouveaux atours, le marché peut désormais sans vergogne s’attaquer successivement à toutes les conquêtes sociales en exerçant un chantage permanent à la délocalisation. Ainsi se trouvent mis en situation de concurrence déloyale le coût d’un salarié européen, qui bénéficie évidemment d’un pouvoir d’achat et d’une protection sociale bien supérieures, avec celui d’un salarié asiatique.

Bien sûr, à terme (dans 10 ans, dans 20 ans ?) les salariés les plus défavorisés des pays émergents auront conquis les mêmes avantages que leurs homologues européens. Qu’importe pour les actionnaires si dans l’intervalle la majorité des emplois productifs aura déserté la vieille Europe, du moment qu’ils auront accumulé dans le même temps les plus importants profits immédiats. La France, comme d’autre pays, sera devenu une sorte de parc d’attraction (au mieux, culturel) pour touristes en goguette.

Voilà ce qu’il faut éviter, en agissant sur les règles du commerce international, pour que la libre concurrence (après tout ni bonne ni mauvaise en soi) tende rapidement vers une concurrence loyale, à protection sociale équivalente. Il restera suffisamment de paramètres pour faire la différence (productivité, fiscalité), ceux qui relèvent de la plus ou moins bonne gestion des affaires publiques…

Le 6 mai 2006

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Commentaires
N
Bonjour !<br /> <br /> Je suis tombé par hasard sur votre blog, dans la page de liens désirs d'avenir. Je trouve votre plume et votre contenu très interressant et j'ai pris l'initiative de mettre un lien vers votre page sur mon blog. Si vous voulez y faire un tour voici l'adresse : nova64.canalblog.com<br /> <br /> Amitiés socialistes.<br /> <br /> Nova64
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